17/07/2007

Dominusvobiscum et sa carte religieuse

Voici deux petites cartes des religions de la Suisse entre 1530 (la réforme vient d'éclater) et 1650 (la guerre de 30 ans vient de se terminer). Il y a matière à étudier.

Et voici ce que cela donna lorsque la Suisse se fut agrandie.

Quelques commentaires donnés en vrac :

Appenzell : on voit dès le début une polarisation entre catholiques et protestants, qui est à l'origine de la séparation du canton en deux demi-cantons.

Argovie : région fragmentée qui fut réunie sous le nom de ce canton qu'à l'époque de Napoléon.

Grisons : région composée de plusieurs zones (les "Bünde" d'où le nom Graubünden). La guerre de trente ans eut l'effet d'une séparation plus nette entre zones protestantes et catholiques. C. F. Meyer décrit cette époque dans son roman Jürg Jenatsch. On remarquera que même les rhétoromanches, la plus petite communauté linguistique de la Suisse déjà séparée en quatre zones dialectales, sont également divisés en catholiques et protestants.

Tessin : seule la Suisse italienne semble toujours avoir été composée de catholiques, avec l'exception de la valle di Poschiavo (en jaune dans les Grisons - mais il faudrait ajouter une autre zone jaune, celle de la val Bregaglia), et à l'exception de quelques protestants authentiquement tessinois qui furent chassés et que Zurich recueillit, comme par exemple les von Orelli.

Vaud : le territoire est contrôlé par les Bernois, qui y introduisent la réforme.

Genève : capitale protestante de la première heure bien sûr comme Zurich et Bâle, Genève à la différence de ces deux villes, et même si ce sont les Bernois qui la protègent des aspirations savoyardes, cette Genève ne faisait pas encore partie de la Suisse.

Valtelline : à l'époque la Suisse possède encore cette belle région qu'hélas après Napoléon nous perdîmes.

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