Avec la création de la commission nationale pour le film, la Suisse uniformisera le règlement de l'âge légal des oeuvres cinématographiques sur le plan national. Le problème : il existe des traditions et sensibilités culturelles divergentes. En Suisse alémanique, on reprenait souvent le modèle allemand. Selon la Aargauer Zeitung du 17 décembre 2012, ce serait ce modèle allemand qu'il s'agirait maintenant d'appliquer à la Suisse entière :
Mit der Gründung der Schweizerischen Kommission Jugendschutz im Film werde dem "Käntönligeist" beim Kino-Zutrittsalter ein Ende gesetzt, sagte Hans-Jürg Käser, Präsident der Konferenz der kantonalen Justiz- und Polizeidirektoren (KKJPD) am Montag vor den Medien in Bern. Die Kommission gibt Empfehlungen zum Zulassungsalter für Filmvorführungen und audiovisuelle Bildtonträger ab - beispielsweise DVD. Sie kann die Empfehlung der deutschen Freiwilligen Selbstkontrolle der Filmwirtschaft (FSK) übernehmen oder selber eine solche festlegen.
Lorsqu'on consulte la presse romande, c'est en revanche le modèle lémanique (basé sur les commission des cantons de GE et VD) qui semble avoir pris le dessus, comme le suggère le vénérable journal Le Matin, dans son édition du 7 décembre 2012:
Comment les Suisses alémaniques ont-ils attiré la région lémanique dans leurs filets? En intégrant complètement les commissions cantonales Vaud-Genève dans la commission nationale. Cerise sur le gâteau: le nouvel organe reprend les critères de sélection des deux cantons romands pour toute la Suisse.
Tant mieux si, comme souvent en Suisse, chaque région se croit gagnante. En revanche, selon différentes sources, un règlement différent serait toujours possible au Tessin. Il me semble que cela tient aux connaissances insuffisantes de l'Italien dans la commission allemande ou celle nationale, composée évidemment d'alémaniques et romands surtout. Quelle honte.
Personnellement, je partagerais plutôt la sensibilité romande en ce qui concerne l'âge légal. Selon la "Aargauer Zeitung", les romands seraient moins sensibles aux scènes érotiques, mais plus sévères contre la violence et les brutalités. Quelle est la part du cliché, combien de vérité se trouve dans le stéréotype ? (Image: Cinéma à Nyon, tiré du site www.nyon.ch).
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