Ce texte est une version antérieure du compte rendu de la cinquième académie d'été "Le Tableau de la Suisse", que la Fondation suisse d'études organisa en 2011 entre Lausanne et le Tessin. Vous trouverez la version complète et définitive l'adresse suivante: cliquer ici. Le texte est dû à la plume éloquente d'Alice Bottarelli.
L’Académie d’été de l’année 2011, abordant le thème du cinéma suisse, a commencé sur les chapeaux de roues, car nous nous sommes immédiatement lancés dans la pratique. Après un bref speech introductif d’Alain Schorderet, nous nous sommes réunis en petits groupes de cinéastes, scénaristes et acteurs amateurs, dans l’idée de tourner et monter quelques (très) courts-métrages de notre cru. Le sujet commun de ces différents mini-films : le journal intime. Un sujet proposé par Pierre-Yves Borgeaud, cinéaste lausannois qui nous a été présenté cet après-midi-là, et dont nous avons fait plus ample connaissance le soir même.
L’Académie d’été de l’année 2011, abordant le thème du cinéma suisse, a commencé sur les chapeaux de roues, car nous nous sommes immédiatement lancés dans la pratique. Après un bref speech introductif d’Alain Schorderet, nous nous sommes réunis en petits groupes de cinéastes, scénaristes et acteurs amateurs, dans l’idée de tourner et monter quelques (très) courts-métrages de notre cru. Le sujet commun de ces différents mini-films : le journal intime. Un sujet proposé par Pierre-Yves Borgeaud, cinéaste lausannois qui nous a été présenté cet après-midi-là, et dont nous avons fait plus ample connaissance le soir même.
Durant deux heures, nous avons donc arpenté les rues de Lausanne caméra en main, puis nous sommes retrouvés le soir pour discuter des divers projets en cours. Les idées étaient variées et les prises de vues prometteuses, et malgré l’impossibilité de mener à terme chacun des différents projets, l’engagement des participants a résulté en un panel de résultats intéressant.
L’un des groupes a entrepris d’interroger les passants dans la rue sur leur propre conception du journal intime et les souvenirs personnels qu’ils partageraient avec ledit carnet. Il en est ressorti tantôt des confessions touchantes, tantôt des histoires banales, des anecdotes étonnantes, ou des romances naissantes.
Un deuxième groupe a tourné un grand nombre de plans courts sans rapports évidents, mais qui trouveront leur sens au montage. Il s’agit d’un jeu d’associations où les rêves éveillés de la protagoniste apparaissent à l’écran sous forme de flashs d’images accompagnés d’une musique évocatrice.
Quelques étudiants ont revendiqué l’esthétisme, privilégiant des cadrages complexes et des jeux de miroirs étonnants. Avec en prime quelques ratés, mais surtout des prises de vue originales, intrigantes et uniques.
D’autres ont choisi le dialogue comme élément clé de leur court-métrage et ont scénarisé, mis en scène, puis filmé des bribes de discussion susceptibles d'entrer dans le journal intime d’un inconnu.
Enfin, un dernier groupe a cherché à capturer deux points de vue radicalement différents, deux façons de percevoir le monde contrastant l’une avec l’autre par le biais de leur approche à l’image. D’une part, on se trouve face à des plans longs, statiques et contemplatifs qui résultent en un rythme lent, un style très narratif, une certaine distance face aux scènes filmées. D’autre part, on a affaire à une vision plus confuse, impulsive, aléatoire, qui découle de prises de vues instables caméra en main, ainsi que de cadrages très rapprochés et de plans si courts et discontinus qu’ils semblent avoir été interrompus au montage. De ces deux perspectives découlent deux conceptions de l’environnement, de la société et, implicitement, de la Suisse : l’une très unie, harmonisée, bien agencée ; l’autre plus troublée, plus vulnérable, mais aussi plus sensible et créative.
Certains de ces courts-métrages aboutiront, d’autres resteront au stade de projet, mais les idées survenues au cours de notre expérimentation cinématographique laissaient voir des possibilités enthousiasmantes.
Après cet après-midi de tournage, nous avons soupé en compagnie de Pierre-Yves Borgeaud, qui nous a présenté son film « iXième ».Une contribution d'Alice Bottarelli
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